Daech recule aussi bien en Irak qu’en Syrie et ses soldats européens quittent ces jours-ci le front syro-irakien à destination de leurs pays. C'est ce qu'affirment sans cesse les médias occidentaux. Ce dont ces médias refusent de parler, ce sont les "responsabilités": comment les services de renseignement aussi performants que MI6, DGSI,DGSE,... n'ont-ils pas pu repérer les réseaux de recrutement financés par les prêcheurs de pensée takfiriste ? Et s'ils l'ont bien repéré, comment se fait-il que les renseignements occidentaux n'ont rien fait pour empêcher le départ des jeunes radicalisés en Syrie et en Irak?
Le Centre européen pour la lutte contre le terrorisme se réveillent tardivement : ils se disant préoccupé du retour de ces « perdants radicaux » en Europe, après leur revers cuisant sur le front syro-irakie et estime leur nombre à une douzaine de milliers de personnes.
L’ancien patron du Security Service (MI5) Lord Jonathan Evans, lui, dit à la radio de Londres : "Le retour des terroristes et leurs familles en Europe provoque un sentiment d’anxiété parmi les Européens. Il faut donc préparer l’esprit britannique pour affronter le phénomène néfaste du terrorisme qui profite ces jours-ci de différentes possibilités, l’Internet parmi d’autres ». Ces déclarations laissent penser à l'émergence d'un phénomène durable (terrorisme) en Europe surtout quand les experts occidentaux établissent précipitamment des liens entre ce phénomène et les conditions de vie de certaines couches de la société comme cet activiste britannique qui accuse la prolongation de la politique d’austérité économique comme étant à l'origine de la recrudescence d’actes terroristes en Angleterre.
La réalité est sans doute plus complexe. La politique étrangère de l'Europe étant inhérente à celle des Etats-Unis, les pays européens ont décidé en 2011 d’emboîter le pas aux Américains et de déclarer la guerre à l'Etat syrien, sans se douter un instant qu'il y avait là un piège.